GABRIEL RASTOUEIX

« Nolinski, voyageur imaginaire, ramène des souvenirs de ses voyages aux quatre coins du monde afin de créer un lieu unique et magique. Cette fois, il rapporte de Grèce une sculpture antique.

Pour l’élaboration de ma silhouette, le point de départ a été de me pencher sur la décoration de l’hôtel et les principes qui en sont l’origine.
L’un des éléments du Nolinski qui m’a le plus interpellé est son Grand Escalier.

En m’inspirant du travail du décorateur Jean-Louis Deniot, je me suis dirigeé vers une silhouette aux volumes sculpturaux défiant la gravité . notamment autour de la couleur et de l’utilisation des gris, et des  sources de lumière de l’hôtel.

Travaillant autour d’une idée de sculpture grecque j’ai pensé à un drapé, écho des bas de Peplos grecs (tunique antique) qui s’enroulerait joliment autour d’un corset. Le défi était donc que la jupe drapée soit, si dépliée, un simple réctangle taillé dans le drap de l’hôtel.

Le point central dans mon travail est la prise en considération des mouvements et des «dynamiques» induits par les formes et les fonctions. Toujours en m’inspirant de la Grèce Antique, j’ai ajouté la Victoire de Samothrace qui, tout comme le Grand Escalier, suggère l’envolée.

Ces deux entités me transmettent cette dynamique vers ailleurs, vers chez nous et ce qui nous définit.

J’ai donc souhaité recréer cet élan, avec un sens de légèreté. Pour ce faire, j’ai dessiné des écailles nuageuses s’élevant du buste de la silhouette.

Ces volumes ont été traités avec des dégradés d’encre de Chine et de peinture textile appliquées au pinceau, puis réhaussés par des craquements orageux de feuilles d’or sur une colle traditionnelle coréenne faite maison. »